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Des conditions équitables et une gestion transparente de la filière pour préserver les intérêts communs

La quantité correcte, à la qualité demandée, pour un prix accessible : difficile de faire mieux. Et pourtant, cette Sainte Trinité est loin d'être une évidence dans le commerce alimentaire. Dans le cadre des projets de filière, Colruyt Group et Rikolto tâchent dès lors de commercer d'une manière inclusive en mettant en place des conditions équitables et une gestion transparente de la filière.

Une gestion honnête et transparente de la filière consiste à définir et appliquer des normes de qualité claires et cohérentes et à s'engager à acheter et vendre certaines quantités à certains moments. « Tout commence par reconnaître que, en tant que partenaires, nous dépendons l'un de l'autre », explique Joris Aertsens, de Rikolto. « À cet égard, le partage des risques commerciaux est souvent considéré comme le ciment des relations fructueuses. À tâtons, nous avons tenté de mettre en pratique ces principes dans nos projets de filière. »

 

Entre prix excessif et prix plancher : comment déterminer le juste prix ?

« Dans notre tout premier projet de filière, le riz du Bénin, nous nous sommes appuyés sur le mécanisme du commerce équitable », poursuit Mieke Vercaeren, de Colruyt Group. « Nous avons alors pris comme référence le prix minimum calculé par la Fairtrade Labelling Organization pour les producteurs de riz au Bénin. »

Pour le café du Congo, un mécanisme de fixation des prix très précis a été élaboré. Il s'agit d'un café de spécialité, ce qui signifie que l'on se trouve dans une autre catégorie que le café vrac négocié en bourse. C'est la raison pour laquelle nous prenons comme point de départ le prix du marché du café à New York et nous y ajoutons toujours un supplément », précise Karen Janssens, de Colruyt Group. « Nous fixons alors une limite inférieure, qui est considérablement plus élevée que le prix du marché actuel. Les agriculteurs savent donc qu'ils ne doivent jamais s'attendre à moins qu'une somme déterminée. Nous avons également convenu d'une limite supérieure. Cela garantit une certaine sécurité pour les deux parties. L'avantage d'un tel mécanisme est que vous ne subissez pas la volatilité du marché du café, mais intégrez des signaux structurels en dehors du marché. »

Pour le café provenant du Burundi aussi, Colruyt Group est parti de l'idée d'un prix acceptable pour les producteurs. Lors de la fixation du prix, le prix commerce équitable sert de référence. Ce prix a été défini suite à une réunion entre la coopérative, les acheteurs et la Fondation Roi Baudouin à Halle. « J'ai suggéré aux agriculteurs de nous faire une proposition de prix. C'était une véritable surprise pour eux. Ils ne sont pas habitués à être aux commandes lorsqu'il s'agit de définir les prix. La Fondation Roi Baudouin les a alors conseillés pour formuler une proposition à partir d'un Business Plan. Ce fut, pour moi comme pour eux, une expérience unique ! », se remémore Carine De Cock, acheteuse boissons chaudes chez Colruyt Group.

Du reste, dans la vente de détail, le prix d'achat et le prix de vente ne sont pas directement liés. « Ce n'est pas parce que nous payons un prix plus élevé à l'agriculteur que le prix pour le consommateur augmente également », explique Mieke Vercaeren. « Sinon, nos prix sont trop élevés pour le marché et nous vendons moins de produits de la filière, ce qui a également un effet négatif sur les volumes au niveau des agriculteurs. C'est un équilibre fragile que nous devons veiller à maintenir. »

To certify or not to certify : that’s the question

La question de la certification est soulevée dans presque tous les projets de filière. Quel est l'intérêt et quel est notre objectif à ce niveau ? La décision dépend déjà du contexte. Parfois, la certification aide, parfois non.

« Dans notre premier projet de filière, le riz du Bénin, nous avons choisi la certification Fairtrade en toute conscience », précise Mieke Vercaeren, de Colruyt Group. « L'avantage de l'existence d'une telle norme est que vous pouvez vous appuyer sur un scénario détaillé, même s'il est question du prix minimum que reçoivent les agriculteurs. L'inconvénient était, entre autres choses, que les frais d'audit étaient trop élevés pour un volume relativement limité (environ 12 tonnes par an).  C'est pourquoi nous avons choisi, en concertation avec tous les partenaires, de ne pas renouveler la certification. »

Une situation similaire s'est produite pour le café du Congo. Pour ce café, Colruyt Group aurait aussi préféré une certification dès le départ. En discutant avec l'organisation des agriculteurs, il s'est avéré que c'était un effort trop important dans le cadre du lancement de leur organisation et que cela représentait une trop grande charge administrative pour une valeur ajoutée relativement faible. Colruyt Group a accepté d'attendre pour la certification et a donné à la coopérative Kawa Kabuya la possibilité de choisir la certification qui lui a permis d'obtenir de nouveaux clients. « Si chaque acheteur demande une certification différente, on ne s'en sort plus », affirme Joris Aertsens, de Rikolto. « Depuis, les volumes de Kawa Kabuya ont tellement augmenté que la certification est désormais intéressante. » La coopérative a opté pour un label bio. 

Pour le chocolat du Nicaragua, Colruyt Group souhaitait à l'origine une certification Fairtrade et bio, mais l'organisation d'agriculteurs Via Campesina a demandé d'abandonner cette exigence. Elle disposait elle-même déjà du label UTZ et du label de commerce équitable local 'Selo Pequenos Productores'. Ce dernier est à peine connu en Belgique et Colruyt Group estimait donc qu'il ne représentait pas une grande valeur ajoutée pour le marché ici.  Colruyt Group a tout de même accepté de laisser tomber son exigence d'obtenir la certification Fairtrade et bio en plus.

Le quinoa du Pérou est certifié bio. C'était un critère nécessaire pour que le produit soit positionné correctement dans les magasins Colruyt et Bio-Planet.

Voilà l'essentiel : la concertation et la coopération. Parfois, la certification est la meilleure solution, et, parfois, il est possible de trouver des solutions plus simples. « La certification apporte indubitablement une valeur ajoutée, par exemple dans les filières plus complexes », affirme Karen Janssens. « Lorsque vous vendez des produits dont l'origine et les producteurs changent régulièrement, par exemple en fonction des saisons, la certification permet de garantir plus facilement les critères de traçabilité et de durabilité. Dans des filières longues et complexes où seule une petite quantité de produit certifié se trouve dans le produit final, la certification est en réalité la seule manière réaliste d'offrir plusieurs garanties en matière de développement durable. La situation est un peu différente pour les produits des projets de filière : ici, nous connaissons bien l'origine des matières premières et les agriculteurs. Avec les organisations de producteurs et le facilitateur local (un acteur local, comme une ONG), nous pouvons garantir ensemble que les critères de la filière sont respectés. Nous définissons les certificats choisis en fonction du prix et du positionnement du produit.

Volume et qualité : le fossé entre la théorie et la pratique

La qualité et la continuité en termes de volume sont deux éléments centraux qui doivent être gérés correctement pour qu'une filière fonctionne de manière fructueuse. Souvent, les agriculteurs ne sont pas assez informés des normes de qualité en vigueur sur le marché et de la manière dont celles-ci influent sur les prix. Il s'agit pourtant d'un facteur déterminant pour leur succès. Même dans les pays où elles ne sont pas encore légalement imposées, les attentes du consommateur quant à la qualité et l'hygiène ne cessent d'augmenter.

Dans nos projets de filière, c'est un point sur lequel nous nous mettons clairement d'accord dès le début. Le détaillant et l'importateur connaissent le marché. Forts de cette connaissance, ils aident les agriculteurs à répondre aux exigences de qualité spécifiques sur de plus grands volumes. Par définition, les projets de filière consistent à collaborer avec des producteurs « fragiles ». Pour la plupart d'entre eux, fournir des volumes plus importants en assurant une qualité stable est un exercice des plus périlleux.

C'est pour les produits frais cultivés par des centaines de producteurs différents que ce défi est le plus redoutable. Par exemple, il s'est avéré pour les bananes du Sénégal et le fruit de la passion de Tanzanie que la production de volumes stables à la qualité demandée, ainsi que la garantie de cette qualité de l'arbre jusqu'à l'étal du magasin, représentait un obstacle insurmontable. Seule une organisation bien huilée d'agriculteurs dotée d'un système performant de contrôle de la qualité peut relever un tel défi.

Une coopération solide et le choix de produits moins périssables augmentent donc fortement les chances de réussite. Toutefois, même dans ce cas, la vigilance reste de rigueur.

« La première cargaison de notre café du Congo était excellente, mais nous avons constaté des problèmes de qualité lors d'une livraison ultérieure. Les échantillons de test étaient parfaits, mais le conteneur qui est arrivé ensuite contenait du café de moins bonne qualité », raconte Kris Durant, maître torréfacteur chez Colruyt Group. « La jeune coopérative de café était devenue victime de son succès. La pression pour produire de plus grands volumes a affecté le processus de contrôle de qualité. Heureusement, tout le monde a compris la gravité de la situation. Nous avons discuté avec Rikolto, notre négociant, et la coopérative pour examiner comment nous pouvions faire pour très rapidement mieux encadrer les agriculteurs. Depuis, un label de qualité a également vu le jour sur place et nous espérons que cela permettra d'éviter ce problème lors de la prochaine livraison. »

Que se passe-t-il en cas de problème ? Comment nous répartissons les risques

L'exemple du café soulève immédiatement un autre aspect de la gestion transparente d'une filière : la gestion des risques. « En cas de problème, quelles sont nos options ? », demande Carine De Cock, acheteuse de café chez Colruyt Group. « Soit nous devons revendre du café acheté à un prix élevé à des tiers à un prix plus bas et nous accusons une sérieuse perte, soit nous refusons le conteneur et le renvoyons, ce qui pousserait la coopérative vers la faillite. Dans un projet de filière, ce n'est pas une option, mais nous ne pouvons pas non plus accepter deux ou trois fois une livraison de mauvaise qualité. »

L'agriculture est un secteur risqué, c'est un fait. Les conditions météorologiques peuvent causer des dégâts, les prix sur le marché peuvent s'effondrer ou s'envoler, le contexte politique peut changer, la gestion de la qualité peut ne pas être optimale... Et s'il y a un problème, le coût est considérable.

Le risque lié à l'exportation des bananes du Sénégal s'est finalement avéré trop important pour la coopérative. « Les risques logistiques relatifs au transport de bananes sur un porte-conteneurs et toutes les conséquences possibles ont été sérieusement sous-estimés », poursuit Leo Ghysels de Rikolto. « Avec le premier conteneur de test, les choses se sont assez bien passées, mais dans le deuxième, les bananes avaient mûri dans le conteneur et étaient invendables à l'arrivée. » Résultat : une perte de 20 000 euros. « D'un commun accord, nous avons alors réparti cette perte entre tous les partenaires de la filière, mais c'est une expérience que l'on ne souhaite pas répéter une seconde fois. D'où la décision de se concentrer sur le marché intérieur et de commencer par maîtriser la qualité. »

Outre les risques liés à la filière, il y a également ce risque prépondérant : en raison des changements climatiques, la probabilité de sécheresse et de précipitations extrêmes augmente également. Les assurances pour risques climatiques vont donc devenir de plus en plus importantes. Peut-être les assureurs devront-ils à l'avenir s'engager de manière plus active dans les collaborations de filière pour expliciter et formaliser les risques ?

Les bons accords font les bons amis. Mais faut-il pour autant tout mettre sur papier ?

Cela nous amène au dernier point d'une gestion de filière transparente : des accords corrects, sur papier ou non, qui définissent clairement les rôles et les risques pour chaque partie.

Dans le cadre des projets de filière, un contrat de coopération est conclu avec l'ensemble des acteurs de la filière (MoU). Cet accord spécifie le rôle de chaque partenaire. Parfois, un accord écrit est également passé entre Colruyt Group et les organisations d'agriculteurs au sujet du prix, du niveau de qualité exigé et des volumes convenus.  Toutefois, ce n'est pas toujours le cas. Par exemple, il n'y a pas de contrat formel entre les agriculteurs et Solid et cela n'a encore jamais posé le moindre problème.

« On ne peut pas tout mettre sur papier », affirme Philippe Toussaint de Colruyt Group. « La base lorsque l'on fait du commerce, c'est la confiance. Si un problème apparaît, il faut de toute façon le résoudre ensemble. En mettant en contact les bonnes personnes, vous obtenez un système qui bénéficie de la confiance de chacun. C'est la meilleure garantie pour que le contrat soit honoré. Et si cela ne fonctionne pas, il faut envisager de changer de partenaires. »

En résumé : ce que nous avons appris
 

  • Donner à la coopérative d'agriculteurs la possibilité de participer activement aux négociations de prix. Une explication transparente de la réalité du marché est nécessaire.
  • Le prix payé aux agriculteurs et le prix de vente du produit dans le magasin ne sont pas (complètement) liés. Il est important que tous les acteurs le comprennent bien pour éviter les malentendus.
  • Un nouveau projet de filière avec des produits périssables augmente le risque commercial.
  • Une mauvaise cargaison peut avoir d'énormes répercussions financières. C'est pourquoi des accords corrects et une analyse des risques approfondie sont indispensables.
  • Certification ou non ? C'est une question à aborder au cas par cas et, finalement, nous accordons plus de poids aux choix de la coopérative d'agriculteurs.
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