Démolition du Colruyt de Temse : une référence en matière de construction circulaire

Depuis quelque temps, le voisinage du Colruyt de Temse assiste à l’évolution d’un grand chantier. À l’endroit où l’ancien magasin s’est tenu pendant 37 ans, un Colruyt flambant neuf se dressera bientôt. Selon Hilde Carens, qui suit le projet de près pour Colruyt Group, les travaux de démolition se sont déroulés de manière méticuleuse. « Désormais, nous entendons faire évoluer l’urban mining en Belgique. Comprenez : le recyclage et le traitement performants des matériaux récupérés en vue de les utiliser dans une nouvelle construction. »

Le site de Temse, d’une superficie de 7 543 m², subit cette année une véritable métamorphose. Ainsi, la station DATS 24 est vouée à disparaître et le magasin sera construit sur pilotis. Les clients auront dès lors la possibilité de parquer leur véhicule sous le magasin, ce qui libérera davantage de place pour les espaces verts. En résultent une meilleure infiltration de l’eau et un effet d’îlot de chaleur urbain réduit.

Des matériaux triés avec soin

Les travaux de démolition ont été menés en suivant un nouveau schéma. « Disons que le marteau-piqueur a laissé sa place à des gants de velours. Chaque sorte de matériaux a été triée sur place. Nous en testons également la qualité afin que le recyclage soit aussi efficace que possible. »

L’ancien Colruyt de Temse a été construit en partie à l’aide de béton cellulaire, et c’est précisément sur ce point que Colruyt Group fait maintenant la différence. « Auparavant, le vieux béton cellulaire était seulement recyclé en chape isolante ou en granules de litière pour chat. Aujourd’hui, nous voulons en faire un composant essentiel sur lequel baser les nouvelles constructions, » explique Hilde. « Au lieu de détruire les plaques de béton cellulaire, nous les gardons telles quelles et les empilons les unes sur les autres. C’est mieux pour le voisinage, car nous évitons ainsi la production de gravats et de poussière, et mieux pour nous, car nous appliquons l’urban mining dans les règles de l’art. »

Du vieux béton cellulaire empilé
Du vieux béton cellulaire

Les travaux à l’ère du numérique

De nos jours, le numérique s’impose également sur les chantiers. « Les plans de certains de nos supermarchés les plus anciens ont été dessinés à la main, puis scannés et archivés manuellement. Parfois, des plans sont si vieux que l’encre s’est effacée. Vous imaginez ? Aujourd’hui, nous voulons passer à autre chose. C’est pourquoi nous mettons au point ce projet de manière totalement numérique, comme référence pour tous les chantiers suivants. Notre cahier des charges se développe progressivement et devient de plus en plus détaillé. Chaque entrepreneur doit également pouvoir rendre compte de ce qu’il advient des matériaux évacués. La valorisation des matériaux devient la norme, avec la qualité en ligne de mire. »

Les premiers résultats liés à cette approche sont prometteurs. En traitant les huit matériaux de construction à l’impact le plus élevé, Colruyt Group est susceptible de réduire leur empreinte environnementale de 95 %. Béton, béton cellulaire, asphalte, revêtement de toit, bois, isolant, brique et métal reçoivent tous une seconde vie. « Notre objectif est ambitieux et clair, » conclut Hilde. « Chaque élément de nos bâtiments doit faire partie d’un cycle fermé. »