Éco-score : bonus-malus (BM)
L’Éco-score d’un produit alimentaire est calculé sur la base de l'analyse du cycle de vie de la catégorie de produits. Un système de bonus-malus complète ce calcul et permet de l’affiner. Il tient compte de cinq critères supplémentaires et attribue des points bonus ou malus sur cette base. Ainsi, lors de l’évaluation de l’empreinte environnementale, nous faisons tout de même une distinction entre les produits d’une même catégorie. Tous les indicateurs sont repris ci-après. Vinz Kanté vous explique tout ceci dans une vidéo.
Les 5 indicateurs du bonus-malus
- Méthode de production
- Origine
- Politique environnementale
- Emballage
- Biodiversité
Quelle incidence ont-ils ? Et comment cela se traduit-il en points ? Voici d’ores et déjà deux exemples concrets.
Méthode de production
Le bonus-malus distribue des points positifs ou négatifs sur la base de la méthode de production d’un produit alimentaire.
Un produit a-t-il un label de durabilité qui témoigne d’une méthode de production durable ? Ce label peut rapporter 5 à 20 points bonus.
Un label pour des produits qui répondent aux normes de la législation bio européenne (15 points bonus).
Un label international pour l’agriculture durable : uniquement d’application sur les produits alimentaires tels que les bananes, le café, le thé, le chocolat et l’huile de palme (10 points bonus).
Un label international pour le commerce équitable avec les pays du Sud (10 points bonus).
Aquaculture Stewardship Council, un label international pour le poisson d’élevage durable (10 points bonus).
Marine Stewardship Council, un label international pour le poisson durable (10 points bonus).
Un label de qualité français notamment pour les produits d’origine animale (10 points bonus).
La sélection de ces labels s’est opérée sur la base d’une récente étude de l'ADEME quant à la fiabilité de labels de durabilité. Des points de différents labels sont additionnés (jusqu’à 20 points maximum). Les labels ASC et MSC sont une exception : leurs points bonus ne peuvent être additionnés.
Origine
Le transport ne joue pas uniquement un rôle dans l'analyse du cycle de vie, le système de bonus-malus attribue aussi des points (jusqu’à 15 points bonus, aucun point malus) sur la base de l’origine de chaque ingrédient. L’Éco-score tient compte ici des distances habituelles que doit parcourir le produit et du type de transport utilisé (routier, ferroviaire et/ou maritime). Les produits alimentaires sont rarement (0,1 %, EuroStat 2016) transportés en avion. Le transport aérien n’est donc pas repris dans le calcul.
L’emballage d’un produit nous aide à déterminer et à évaluer l’origine des ingrédients. Parmi les informations utilisables, l’on retrouve :
- l’origine mentionnée dans la liste des ingrédients
- une indication géographique protégée
- une appellation d'origine contrôlée
- un nom de produit spécifique qui garantit une origine (souvent le cas pour les fromages, comme le camembert en provenance de la France, la feta grecque ou le parmesan italien)
Si l’origine d’un ingrédient n’est pas connue, c’est le score le moins bon qui lui est attribué. Seule l’origine des matières premières joue un rôle dans l’évaluation de l’aspect « origine », et non le lieu de production. Par manque de données, nous ne tenons pas encore compte de cet aspect dans le calcul de l’Éco-score. L’objectif est d’obtenir plus d’informations à ce sujet de la part des fournisseurs à l’avenir, afin que nous puissions également inclure cet aspect dans le calcul.
Gestion de l’environnement
La politique environnementale du pays de production influence également l’Éco-score. Un produit peut ainsi se voir attribuer cinq points bonus ou malus.
L’évaluation de ce facteur s’effectue à l’aide de l'Indice de performance environnementale. Cet indice a été développé par les universités de Yale et de Columbia à l’aide de 32 indicateurs. Il témoigne de l’attitude de 180 pays par rapport à l’environnement. Actuellement, chaque produit se voit attribuer cinq points malus portant sur sa politique environnementale parce que nous ne connaissons pas encore l’origine de tous les ingrédients.
Emballage
Le degré de circularité de l’emballage du produit final joue également un rôle. Le calcul de l’Éco-score prend aussi bien en considération les matériaux qui composent l’emballage (ex. : les matières premières recyclables) que la recyclabilité de l’emballage.
Plus l’empreinte environnementale de l’emballage est élevée, plus le nombre de points malus est élevé. Un emballage composé de matières premières non renouvelables ou non recyclables peut engendrer jusqu’à 15 points malus.
Il va de soi qu’aucun point malus n’est attribué aux produits sans emballage. Cette méthodologie fait l’objet d’une analyse plus approfondie pour le marché belge.
Biodiversité
Nous tenons également compte de l’épuisement des stocks de poissons et de la déforestation. L’impact sur la biodiversité et les écosystèmes peut engendrer jusqu’à 10 points malus.
