Les toits d'eau réduisent la pression sur le réseau d'égouts

L'eau est une denrée précieuse. Mais en trop grande quantité, elle provoque des inondations ! Nous testons donc dans certains magasins comment retarder l'écoulement des eaux de pluie.

Infiltration

En tant que plus grand distributeur de Belgique, nous gérons un grand nombre de surfaces en revêtement dur sous la forme de bâtiments et de parkings. Dans un monde idéal, la majeure partie de cette superficie serait perméable, permettant à l'eau de pluie de s'infiltrer facilement dans le sous-sol. Lorsque ce n'est pas possible, nous envisageons actuellement souvent le stockage souterrain comme solution pour soulager le réseau de canalisations.

Dans le processus de construction, ce n'est pas l'idéal : lors de la rénovation d'un magasin, la démolition et le réaménagement d'un parking prennent beaucoup de temps. Cela s'applique également aux nouveaux projets de construction, où la construction d'un parking avec stockage souterrain prend logiquement plus de temps que celle d'un parking sans stockage. De plus, le reste du chantier est également retardé lorsque le parking est inaccessible pendant une période prolongée. Autant de raisons qui nous ont poussés à rechercher des alternatives !

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Retenir l'eau

Une alternative intéressante au stockage souterrain consiste à retenir les eaux de pluie sur les toits. Johan Pyl, Project Manager : « À Ath, nous avons eu l'opportunité de tester un toit d'eau assez simple. Le magasin a été agrandi, sa surface de toit s'est donc étendue, une situation idéale pour tester le concept. En termes simples, l'eau est évacuée de manière différée grâce à l'installation d'un tuyau de piquage. Ce n'est que lorsque l'eau atteint un certain volume qu'elle est évacuée à sa capacité normale. De cette façon, lors de fortes pluies, toute l'eau n'est pas évacuée en une seule fois vers le réseau d'égouts, mais le pic est réparti sur une plus longue période. »

Par rapport à un toit ordinaire, un toit d'eau ne nécessite pas beaucoup de travaux supplémentaires. Johan : « La phase d'étude prend un peu plus de temps. Cette préparation supplémentaire réside essentiellement dans l'étude structurelle, à savoir l'étude de la charge supplémentaire que le toit peut supporter. Sur le chantier, l'impact en termes de temps de travail est limité, notamment parce que les travaux se font à un seul endroit (limité). Le reste du chantier n'est que faiblement impacté voire pas du tout impacté par l'installation d'un toit d'eau. »

En combinaison avec un toit végétalisé

À Ninove, nous avons combiné toit d'eau et toit végétalisé. Johan : « Cela nous a été imposé par la commune car des appartements ont vue sur le site. Le toit de Ninove est un peu plus complexe que celui d'Ath. Nous y avons notamment installé un type de membrane à bulles qui crée en quelque sorte un labyrinthe. Cette configuration augmente la distance que l'eau doit parcourir avant d'être évacuée. »

Une partie de l'eau est bien entendu également absorbée par les plantes. Le reste de l'eau est retenu. L'ensemble du système permet non seulement de réduire la pression sur le réseau d'égouts en cas de fortes pluies, mais il prouve également son utilité en période de sécheresse. En effet, nous constatons que les toits végétalisés souffrent souvent durant de telles périodes. À Ninove, les plantes traversent plus facilement la sécheresse grâce au stockage supplémentaire d'eau.

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Pas une solution standard

Tous nos toits stockeront-ils bientôt de l'eau ? Cela n'ira pas jusque là. Johan : « La meilleure solution reste de toute façon toujours l'infiltration. Dans ce projet, nous nous intéressons principalement aux petites rénovations et extensions de magasins, où la démolition du parking aurait un impact trop important. De tels systèmes ne sont pas non plus facilement applicables aux toits existants et plus grands. »

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Travailler dans le département Technics & Engineering de Colruyt Group ?